450 000 milliards d’impôts toujours non perçus depuis 2018: La commission des finances et du budget évoque la question avec le ministre des Finances

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La commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale aurait rencontré, hier, le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, pour débattre le rapport d’évaluation de la Cour des comptes sur le projet de règlement budgétaire pour l’année 2018, qui est la dernière année de l’ère de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, tandis que les députés s’apprêtent à soulever le dossier de la mauvaise perception des impôts en Algérie, tant la valeur des impôts et taxes non perçus s’élève à 450 000 milliards de centimes.

Par la suite, la commission aurait reçu également le premier responsable de la Cour des comptes, Abdelakder Benmaarouf, ainsi qu’un certain nombre de responsables du secteur financier et des membres du gouvernement concernés par les superviseurs de la Cour des comptes, et cela tout au long de la semaine en cours, afin de se pencher sur le dossier des impôts non perçus, avoisinant au niveau des centres et directions des impôts des wilayas 450 000 milliards de centimes, dont 38% concernent les frais sur la valeur ajoutée, ce qui signifie que c’est la responsabilité des hommes d’affaires et des responsables d’entreprise. Une source de la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale confirme, à nos confrères d’Echourouk TV, que la rencontre avec le ministre des Finances sera également l’occasion d’aborder de nombreux points restés en suspens au cours de la période récente, comme la manière dont les fonds imprimés ont été dépensés à l’époque de l’ancien président déchu Abdelaziz Bouteflika, et qui a été minutieusement détaillé dans le rapport de la Cour des comptes, d’autant plus que le processus de la planche à billet a eu lieu en 2018, et les députés demandent des justifications précises des lieux où ces fonds ont été dépensés et de ce qu’il adviendra des sommes restantes. En sus, les membres de la commission des finances aborderont les raisons de la faible perception des impôts en Algérie, où la valeur des impôts non perçus s’élevait à 450 000 milliards de centimes, et selon le rapport d’évaluation de la Cour des comptes, la faible perception des taxes a augmenté de 12% au cours de l’année 2018, sachant que la commission sur la valeur ajoutée représente 38,84% du reliquat de la collecte, ce que les membres du Comité des finances entendent discuter en détail avec le ministre des Finances, d’autant plus que le rapport qualifie les résultats de la collecte des impôts comme insatisfaisants pour l’année 2018. Pour rappel, le reste de la collecte fiscale, selon la Direction des grandes institutions, s’est élevé à 151,958 milliards de dinars, dont la plupart concernent d’anciennes dettes fiscales au niveau des directions fiscales, alors que les droits de contrôle s’élevaient à 13 270 milliards de dinars, dont 1,130 milliard de dinars enregistrés en 2018. S’agissant du reste du recouvrement lié aux impôts et taxes, il a augmenté de 12,43% en 2018 et s’est élevé à 4506 milliards de dinars, et la commission sur la valeur ajoutée reste la plus grande part des dettes à 38,84%, suivie de la redevance sur le revenu total de 19,69%, puis des impôts directs de 18,79%.

  1. W. Benchabane