Des citoyens ont manifesté pour le 34ème vendredi consécutif à Alger, réitérant leur attachement aux revendications politiques liées notamment au changement et au départ de tous les symboles de l’ancien système, préalable à l’organisation d’une élection présidentielle libre et transparente.
Comme à l’accoutumée, les manifestants ont commencé à se rassembler dès la matinée avant que la foule ne devienne plus nombreuse après la prière hebdomadaire du vendredi, en investissant les lieux habituels du hirak, à l’instar de la Place Audin, la Grande-Poste, la rue Didouche Mourad et le Boulevard Amirouche, au milieu d’un important dispositif sécuritaire. Lors de cette nouvelle mobilisation pacifique, les citoyens ont réitéré leur attachement aux principales revendications exigées depuis le début de ce mouvement populaire le 22 février dernier, en reprenant pratiquement les mêmes slogans, appelant notamment au départ de tous les symboles de l’ancien régime et en réclamant l’indépendance de la justice et l’instauration d’un Etat de droit. Ils ont également affiché leur détermination à poursuivre leur mobilisation pacifique et estimé que les « les conditions ne sont pas encore réunies » pour la tenue de l’élection présidentielle du 12 décembre prochain, tout en insistant sur leur opposition à toute ingérence étrangère dans les affaires internes du pays. Les manifestants brandissaient aussi des banderoles sur lesquelles on pouvaient lire: « Pour l’application des articles 7 et 8 » de la Constitution, consacrant la souveraineté du peuple. Ils ont appelé, par la même occasion, à poursuivre la lutte contre la corruption et le jugement des responsables impliqués dans le détournement et la dilapidation des deniers publics. L’emblème national était largement présent lors de la manifestation, de même que les portraits des héros de la guerre de libération nationale. Ce 34ème vendredi de mobilisation du hirak intervient au moment où que les préparatifs pour l’élection présidentielle se poursuivent avec la poursuite de l’installation des coordinateurs de délégations de wilayas de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). En parallèle, l’ANIE a annoncé l’ouverture de la révision périodique des listes électorales du 12 au 17 octobre, et ce en « réponse à une revendication insistante » exprimée par les jeunes citoyens pour pouvoir exercer leur droit constitutionnel. Dans le même contexte, 139 postulants, dont cinq femmes, ont procédé, jusqu’à jeudi dernier, au retrait des formulaires de souscription des signatures en vue de la présidentielle du 12 décembre prochain. Les hirakiens continuent de manifester en Algérie. Ils poursuivent pacifiquement leur mobilisation dans plusieurs wilayas pour le 34ème vendredi consécutif rythmant le hirak par des slogans, scandés depuis le début des manifestations en février dernier, et revendiquant le changement radical du système et de ses symboles.Sortis en nombre, les marcheurs manifestent une vive opposition au projet de loi sur les hydrocarbures, récemment approuvé par le gouvernement, et réclament vivement la libération des détenus d’opinion et des étudiants arrêtés dernièrement. Ils continuent d’appeler à une justice indépendante, des réformes conséquentes et brandissent la menace de boycott des élections qu’ils veulent propres et transparentes avec de garants péalables.
T.M