Des marches pacifiques estudiantines ont été organisées mardi à travers quelques wilayas du pays pour réaffirmer l’attachement aux revendications du mouvement populaire et s’opposer au projet de loi sur les hydrocarbures.
Ainsi, des étudiants ont battu pavé pour la 34eme semaine consécutive scandant des slogans rejetant le projet de loi sur les hydrocarbures et appelant au départ des symboles du système avant la tenue de l’élection présidentielle du 12 décembre prochain. Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, avait affirmé, lundi à Sidi Bel-Abbès, que les experts algériens avaient pris en considération, dans l’élaboration du projet de loi sur les hydrocarbures, « la préservation de la souveraineté nationale et de la règle 51/49 et le droit de préemption pour atteindre l’objectif visant à valoriser le partenariat dans ce domaine ». Les jeunes manifestants, dont beaucoup étaient drapés de l’emblème national, ont également insisté à travers des banderoles sur la « préservation de l’unité nationale ». Dans le centre du pays, des étudiants ont pris part aux marches organisées à Tizi-Ouzou, Bouira et Bejaïa, pour réitérer la demande du changement et le départ de tous les symboles de l’ancien système ainsi que la mise en place d’une période de transition. Les manifestants ont réclamé par la même occasion la libération des personnes arrêtées lors des précédentes marches, comme mesure d’apaisement. L’annulation des deux projets de lois de finances 2020 et sur les hydrocarbures a également été réclamée, notamment dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Dans la wilaya de Bejaia, les étudiants ont bénéficié du soutien massif de travailleurs du secteur de l’Eduction, qui ont renoncé, en guise de solidarité, à leur action habituelle du lundi. Dans l’ouest du pays, les marches hebdomadaires estudiantines ont été observées à Oran et Mostaganem. Les protestataires ont scandé des slogans rejetant le projet de loi sur les hydrocarbures et conditionné la tenue de l’élection présidentielle du 12 décembre prochain par le départ des symboles du système. Les jeunes manifestants ont aussi appelé à la poursuite de la lutte contre la corruption ainsi qu’à la libération des personnes arrêtées. Un rejet du projet de lois sur les hydrocarbures a aussi marqué les marches organisées dans l’est du pays, notamment dans les villes de Constantine, Annaba et Sétif. Des étudiants rejoints par d’autres citoyens ont demandé le départ des figures de l’ancien système avant la prochaine présidentielle.
Amirouche B