Les participants au deuxième Salon vétérinaire et productions animales et aquaculture (VETOPAQ), qui se tient depuis jeudi au centre de loisirs scientifiques de Tizi-Ouzou, ont souligné la nécessité d’actualiser la liste des maladies professionnelles liées au métier de vétérinaires.
La secrétaire générale du syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique (SNVFAP), Dr. Zakia Djilti, qui a présenté une communication sur les maladies professionnelles spécifiques aux vétérinaires, a observé que les textes fixant les maladies professionnelles et celui régissant les travaux qui exposent les professionnels à des risques sanitaires « sont dépassés et doivent être revus et complétés »‘, tout en plaidant pour l’élaboration d’un texte de loi qui sera exclusivement dédié aux maladies professionnelles liées à l’activité vétérinaires. Entre autres affections non répertoriées dans la liste actuelle, elle a cité la maladie de Lyme, causée par la griffure de chat, la fièvre de la vallée du Rift qui est transmise à l’homme par certaines espèces de moustiques, et la fièvre Q transmise principalement par inhalation des particules infectieuses transportées dans l’air et des poussières contaminées provenant d’animaux ou de produits d’origine animale, a ajouté Dr. Djilti. Elle a présenté la liste de maladies liées à l’activité vétérinaire qui ne sont pas prises en charge par la médecine du travail et qui a été transmise par le SNVFAP au ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Abordant le cas de la brucellose humaine, une des principales préoccupations des professionnels de la santé animale, la même spécialiste a relevé que « Le vaccin contre cette maladie, qui est à base de souches vivantes et en forme de gouttes, fait courir un risque de contamination, par voie de la muqueuse oculaire notamment, aux vétérinaires », avant d’ajouter que « même si cette maladie est prise en charge par les caisses d’assurances, beaucoup de vétérinaires l’ignorent, par manque de communication, et ne bénéficient donc pas de ce droit ». La secrétaire générale du SNVFAP a insisté sur l’importance de la vulgarisation des cas de contamination, « pour inciter les vétérinaires à redoubler de vigilance et de précautions en utilisant les kits de protection afin de préserver leur santé ». La chargée de la cellule d’écoute et de communication au niveau de la Direction de Tizi-Ouzou, de la Caisse nationale de sécurité sociale des non salariée (CASNOS), Djamila Berdous, qui a présenté les offres de cet organisme, et qui a été très sollicitée par l’assistance lors des débats, a informé les vétérinaires présents à ce Salon, que leurs préoccupations, en particulier, et celles de tous les assurés de la CASNOS, en général, concernant la prise en charge des accidents de travail, des congés de maladie et de maternité, des allocations familiales et les arrêts de travail, font l’objet d’une étude au niveau de la Direction générale pour leur intégration éventuelle dans les offres de cette Caisse.
Yasmine D