Les participants au 2e Forum du pharmacien hospitalier ont appelé, samedi à Alger, à la révision du cahier des charges régissant l’acquisition de médicaments dans les hôpitaux et à y associer les spécialistes, en vue de mettre un terme à l’achat de médicaments sans prescription médicale.
Lors du Forum, la présidente du bureau des marchés publics à l’Administration de gestion du budget du CHU de Tizi-Ouzou, Latifa Lamhene, a mis en avant la nécessité d’«associer les concernés, pharmaciens et médecins, à l’élaboration du cahier des charges spécifique à l’acquisition des médicaments dans les hôpitaux». La même intervenante a, toutefois, déploré le fait que cette mission soit confiée uniquement aux gestionnaires écartant les spécialistes parmi les pharmaciens et les médecins directement concernés par la prescription et la délivrance des ordonnances au profit des patients. Ainsi, souligne la même responsable, ne pas y associer les concernés à l’élaboration de ce cahier des charges, aboutit à la prescription de médicaments qui ne sont pas prescrits pour soins dans les hôpitaux nationaux. Le médecin chargé de prescrire ces médicaments n’intervient qu’après leur acquisition par l’Administration et l’annonce de la passation des marchés publics», a-t-elle relevé. Dans le même contexte, Lamhene a fait remarquer que les cahiers des charges adoptés actuellement dans les hôpitaux, «ne diffèrent pas totalement des cahiers des charges spécifiques aux autres acquisitions». Par ailleurs, ce Forum, 2e du genre destiné aux pharmaciens hospitaliers, focalise sur les modalités de gestion des marchés publics dans les hôpitaux et les types de traitement destinés à la sclérose en plaques, à l’hémophilie et au cancer. A rappeler que l’Algérie a recensé plus de 1500 cas de sclérose en plaques qui causent une paralysie totale chez les jeunes catégories et qui prévaut plus chez les femmes, alors que 3500 cas de cancer du poumon sont recensés annuellement, dont 80% sont incurables, car le patient se présente aux hôpitaux à un stade avancé de la maladie.
Yasmine D.
