Mebarki : « tous les moyens ont été mobilisés pour assurer  le bon déroulement de la rentrée »

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 Tous les moyens humains et matériels ont été  mobilisés pour assurer le bon déroulement de la rentrée de formation  professionnelle, prévue le 23 septembre prochain, a affirmé le ministre de  la Formation et de l’Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki.

« Comme chaque année, le secteur de la formation et de l’enseignement  professionnels ne lésine devant aucun effort pour mobiliser les moyens  humains et matériels nécessaires pour assurer une bonne année de formation  professionnelle », a-t-il assuré, ajoutant que « nous sommes prêts à  accueillir tous les demandeurs de formation dans de bonnes conditions et  nous travaillons pour que la rentrée 2018 soit à la hauteur du rôle, de  plus en plus important, que joue le secteur de la formation  professionnelle ». Il a précisé, en outre, que le ministère s’attelle à « prendre en charge  les besoins en ressources humaines nécessaires au fonctionnement de  l’entreprise et du développement économique et à répondre à la demande  sociale de formation professionnelle aux cotés des autres segments du  système éducatif national ». Ceci, d’autant que, a-t-il ajouté, près de  « 450.000 jeunes quittent, annuellement, l’enseignement général classique  sans diplômes et sans qualifications ».

Former utile pour faciliter l’insertion professionnelle des  diplômés

  1. Mebarki a précisé que les chiffres donnés, cet été, par l’Office national des statistiques « montrent que plus de la moitié des chômeurs  n’ont aucune formation, ce qui nous oblige à former en adéquation avec les  réalités économiques et sociales ».  Il a relevé que le secteur « a toujours intégré dans ces cursus, des  formations dans l’entreprenariat, pour donner la possibilité aux jeunes  stagiaires et apprentis de bénéficier de compétences à monter ou réaliser  leur propre projet, avec l’aide des différents dispositifs mis en place par  l’Etat ».  D’ailleurs, plus de 63% des porteurs de projets bénéficiant des aides et  avantages de l’A.N.S.E.J, sont issus de la formation professionnelle pour  l’année 2017, a-t-il mentionné. Pour ce qui est des infrastructures d’accueil, les établissements de  formation et de l’enseignement professionnels publics fonctionnels pour  cette session, sont au nombre de 1295, en augmentation de 67 établissements  par rapport à la même session de l’année 2017.  En plus des établissements ouverts en février 2018, ce sont 40  établissements nouveaux qui ouvriront leurs portes, pour la première fois,  à la rentrée prochaine. Il s’agit de 13 instituts nationaux spécialisés  (INSFP), 24 centres de formation professionnelle et d’apprentissage (CFPA) et 3  instituts de l’enseignement professionnels (IEP). S’agissant des moyens techniques dans les ateliers, 213 équipements  technico-pédagogiques sont en cours de réception ou d’acquisition, dont 88  sections d’équipements qui seront fonctionnelles avant la fin de l’année. Pour le personnel enseignant-formateur, le nombre de postes d’encadrement  technico-pédagogique permanent dépasse les 28.000 sur un total de plus de  67.700 postes budgétaires, représentant l’ensemble des travailleurs du  secteur.

Une campagne d’information pour aller au contact  des jeunes

Au sujet de la campagne d’information que le ministère a lancée à  l’intention des jeunes et des parents sur toutes les possibilités  d’inscription aux différents diplômes et aux certificats de qualifications  qu’il propose, M. Mebarki a fait remarquer que ce sont de larges franges de  jeunes qui peuvent en être concernés.  C’est pourquoi, a-t-il dit, le ministère associe à cette initiative les  organismes et ministères en relation directe avec les jeunes et, bien  entendu, les médias pour intéresser le maximum à la formation aux métiers. Durant tout l’été, les directions de wilaya ont utilisé tous les moyens de  sensibilisation pour aller au contact des jeunes à travers l’affichage de  banderoles dans des endroits choisis, des interventions sur les radios  locales et l’organisation de caravanes.   Cette campagne de communication va se poursuivre jusqu’à la rentrée, a  affirmé le ministre, et porte notamment sur les conditions d’inscriptions  aux différents diplômes et certificats, à savoir les filières et  spécialités ouvertes et leur localisation, ainsi que les possibilités  d’internat.  « Ce que nous pouvons dire, aujourd’hui, à trois semaines de la rentrée, et  comparativement à l’année dernière, est que l’intérêt des jeunes à  s’inscrire à la formation professionnelle va en grandissant, y compris pour  la prise en charge des candidats ayant le niveau scolaire de 3ème AS qui  souhaitent s’inscrire en technicien supérieur (TS) », a-t-il précisé,  ajoutant que « c’est à ce niveau d’inscription où se situe la plus forte  demande, en particulier pour certaines spécialités très prisées ».  Le ministre a tenu à rappeler que chaque année, ce sont plus de 300.000  candidats qui échouent à l’examen du baccalauréat et préfèrent s’orienter  vers des instituts de formation professionnelle. De plus, de nombreux  bacheliers et même des licenciés de l’université s’inscrivent en TS de  certaines spécialités.

Intérêt grandissant pour les filières de l’industrie et du  tourisme

 L’intérêt aux filières de formation considérées prioritaires a augmenté de  façon graduelle, ces dernières années, notamment pour les spécialités de  l’industrie qui représentent 25,40% de l’offre globale, alors que celle-ci  ne dépassait pas 22,7% pour la session de septembre 2017, a indiqué le  ministre.  La filière hôtellerie, tourisme et artisanat représente, quant à elle,  15,69% de l’offre globale contre 10.3% pour la même session de l’année  passée. Le BTP continue à intéresser, puisqu’il représente 12,41%, alors  que les filières de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire  progressent à 9.31% dans l’offre globale, comparativement à l’année  dernière, a-t-il détaillé. Sur un autre plan, les nouvelles règles sur l’apprentissage participeront  à la réalisation des objectifs fixés il y a trois ans pour atteindre, en  2019, la formation en apprentissage de 60% des inscrits à un diplôme.  Dans ce cadre, plus de 120.000 postes d’apprentis sont déjà programmés  pour la rentrée de septembre 2018 et ce chiffre peut être revu à la hausse  en cas de besoins, grâce au partenariat qui se renforce avec le monde  économique, a encore expliqué le ministre. La qualité et la promotion du partenariat avec l’environnement  socio-économique sont considérées comme un critère de performance dans le  management des établissements de la formation professionnelle, a fait  savoir M. Mebarki, rappelant que plus de 13.000 conventions de partenariat  ont été signées entre le secteur de la formation et de l’enseignement  professionnels et le secteur économique depuis 2008 et ont permis la  formation de 650 000 travailleurs.  Selon le ministre, cette démarche de partenariat « est renforcée par des  organes de concertation, réorganisés et mis en place au cours de l’année  2018: au niveau national, un Conseil de partenariat de la formation et de  l’enseignement professionnels et au niveau local, des commissions de  partenariat de wilaya.

M.M/Ag