20ème réunion de la tripartite: L’évaluation du nouveau modèle de croissance économique à l’ordre du jour à Annaba

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 La 20ème réunion de la tripartite (Gouvernement-syndicats-patronat) se tiendra  à Annaba, le 6 mars du mois en cours,avec plusieurs points inscrit à l’ordre du jour, dont notamment l’évaluation du nouveau modèle économique lancé par le gouvernement il y a près d’une année.
Ainsi, le gouvernement, l’UGTA et les associations patronales vont se pencher, dans la coquette ville « bônoise » sur la situation économique et tenter de trouver des mesures pour relancer la croissance.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal avait indiqué que la 20ème réunion de la tripartite sera consacrée à l’évaluation des mesures économiques prises par l’Etat ainsi qu’à l’examen de la situation économique du pays.
La dernière réunion de la tripartite, tenue en juin dernier à Biskra, avait évoqué plusieurs dossiers dont le nouveau modèle économique, la mise en œuvre du pacte économique et social dans les domaines de l’investissement et de l’emploi et l’ajustement du régime de retraite.  
Lors de cette réunion, Sellal avait présenté les grandes lignes du nouveau modèle de croissance économique qui vise l’émergence d’une base productive et industrielle moderne et compétitive tout en préservant la justice sociale.
Il avait alors expliqué que ce nouveau modèle déployait une approche « claire et consensuelle » jusqu’en 2019 avec des perspectives à l’horizon 2030, tout en relevant que les richesses naturelles ne pourront plus, à l’avenir, garantir la pérennité du modèle politique et social actuel de l’Algérie, d’où la nécessité, dira-t-il, de chercher la croissance dans la sphère économique réelle là où l’entreprise est la clé de voûte.
Ce modèle de croissance intègre un cadrage budgétaire sur le court et moyen termes, réaménagé en fonction des éléments factuels de conjoncture tout en maintenant les objectifs de croissance et d’édification d’une économie émergente fixés par l’autorité politique. L’objectif est d’aboutir, en bout de cycle, à des niveaux soutenables en matière d’équilibres des finances publiques.
Le modèle comprend également des mesures visant à consolider la justice
sociale sans surcoûts économiques, réformer la fiscalité et mettre le budget
au service de la croissance et du développement humain et durable, avait précisé le Premier ministre, affirmant que tous les efforts et les capacités de l’Etat seront orientés vers la réunion des conditions d’émergence d’une base productive et industrielle nationale moderne et compétitive, à travers l’amélioration de l’environnement de l’entreprise et la promotion de la production nationale, en luttant ensemble contre ce qui bloque son épanouissement et en écartant les bureaucrates et les véreux. Tout en soulignant que les ingrédients d’une émergence économique existent, M. Sellal a estimé qu’il était temps de mettre en symbiose ces facteurs favorables et de mobiliser l’ensemble des acteurs dans le cadre d’une gouvernance et d’un plan qui allient vision stratégique, pragmatisme et responsabilité sociale et politique. Dans ce cadre, le Premier ministre avait appelé à consolider et conforter le pacte national économique et social pour la croissance, un outil dont s’est doté la tripartite en 2014 et qui commence à donner des résultats.
M. Sellal a reconnu, par ailleurs, que la situation était dure et que les contraintes étaient réelles avec des « lendemains incertains ». Toutefois, l’Algérie « résiste bien » à ce contexte très difficile et à l’évolution improbable, avait déclaré M. Sellal, soulignant que les performances de l’économie algérienne et ses capacités à améliorer la croissance « demeurent réelles, malgré les impacts du choc pétrolier ». Le Premier ministre avait relevé, en outre, que l’Algérie était « parmi les rares producteurs de pétrole qui continuent à faire de la croissance et créer des activités et de l’emploi ». « Ce sont des signaux forts de confiance des investisseurs de l’économie algérienne », avait-il assuré, appelant la société algérienne à œuvrer de toutes ses forces pour accélérer encore plus cette « dynamique vertueuse ». 
M. Sellal avait conclu que malgré ses difficultés économiques, l’Algérie est un pays « sûr et stable » et qu’il était « souverain et maître de sa décision politique et économique ».