2024: Année de la dynamisation du marché boursier national

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Année particulière pour le secteur des finances en Algérie, actuellement en plein processus de digitalisation, 2024 a été celle de la dynamisation du marché boursier national, qui s’affirme désormais comme un levier alternatif de financement de l’économie, sur fond d’engouement palpable de la part des opérateurs.

Avec un nouveau cadre réglementaire conçu en vue de donner une plus grande attractivité au marché boursier pour les entreprises à la recherche de financements, la Bourse d’Alger a commencé en 2024 à récolter les fruits de cette réforme: sa capitalisation a été multipliée par 7, passant de 71 milliards de DA (mds da) à fin 2023 à plus de 500 mds da (environ 4 mds usd) après l’introduction du Crédit populaire d’Algérie (CPA), début 2024. Une accélération de l’activité qui devrait être encore plus soutenue notamment avec l’introduction prochaine de la Banque de développement local (BDL) et de l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy. Le Conseil de participations de l’Etat (CPE) vient de donner son accord pour une ouverture partielle du capital de la BDL, à hauteur de 30%, en vue de son introduction pour souscription publique.Cela dans l’attente de l’introduction officielle de la première startup Moustachir dans la Bourse d’Alger prévue début 2025, ce qui portera ainsi le nombre des sociétés cotées à six sociétés. En perspective, une nouvelle loi sur le marché financier sera promulguée et qui comprendra d’importantes réformes dont l’introduction des compagnies d’assurance en tant qu’intermédiaires des opérations en Bourse (IOB), les sukuks ainsi que la finance verte, et contribuera ainsi à promouvoir ce marché et renforcer son attractivité. Il s’agit d’une modification du décret législatif n 93/10 du 23 mai 1993 relatif à la Bourse des valeurs mobilières, pour passer à un cadre juridique sous la forme d’une loi, ce qui donnera à la Bourse plus de poids dans la sphère économique nationale. Et parallèlement à cette dynamique du marché financier, l’année qui s’achève a été marquée par une consolidation des performances économiques et financières, saluées par les institutions financières internationales notamment en termes d’inflation et des réserves de changes et des disponibilités du Fonds de régulation des recettes (FRR).

Une transition numérique tous azimuts

En effet, l’inflation a connu un ralentissement palpable au cours des neuf premiers mois de cette année, atteignant 4,25 %, contre 9,3% enregistré lors de la même période de 2023, tandis que les réserves de changes devraient clôturer l’année en cours à 71,8 mds de dollars permettant ainsi de couvrir 16 mois d’importation de biens et de services.Pour le FRR, dont le solde avait atteint, à la fin de l’année précédente, 3.686 mds da, devrait enregistrer, fin 2024, des revenus supplémentaires s’élevant à près de 500 mds da. Le secteur des finances s’apprête, par ailleurs, à se doter d’une nouvelle loi pour les assurances en vue notamment de diversifier les produits et systèmes d’assurances, consacrer l’assurance Takaful et la gestion proactive des risques émergents. Régi actuellement par quatre textes de loi distincts, il s’agit à travers le nouveau texte d’avoir un cadre juridique unique à même de mettre à jour la législation actuelle, renforcer la régulation, et adapter le marché aux évolutions en lien avec les assurances notamment dans l’innovation et le digital.C’est dans cette optique, d’ailleurs, et suivant les orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, que le secteur est en plein déploiement de sa stratégie de transition numérique autour d’un Data center du ministère des Finances nouvellement inauguré. Ce dernier a été conçu pour héberger tous les systèmes d’information du ministère, ainsi que la numérisation des activités de la Direction générale des Domaines et de l’administration fiscale. Il s’ajoute à un autre projet de numérisation de la Direction générale des Douanes par la création d’un Data Centre hébergeant un système d’information pour numériser toutes les procédures douanières.Cette transition numérique est très palpable aussi dans le secteur bancaire dont la stratégie a permis, encore en 2024, d’accélérer le déploiement du paiement électronique puisque le nombre des cartes bancaires en circulation au 31 octobre, a dépassé 19 millions de cartes, dont plus de 14 millions de cartes d’Algérie-Poste, tandis que le nombre des guichets automatiques s’est élevé à 3.896 guichets. Aussi, le nombre des terminaux de paiement électronique s’est élevé à 58.194 ayant permis d’effectuer plus de 489.000 opérations, d’une valeur globale de 4 mds da, alors que le nombre des web-marchands s’est élevé à 510 commerçants, avec une valeur de paiement par téléphone atteignant environ 27 mds da, selon de récentes données du ministère des Finances.

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