L’année 2021 aura été marquée par une activité théâtrale timide, limitée à quelques événements, en raison des restrictions imposées par la pandémie de coronavirus qui ont impacté les manifestations publiques relatives au 4e art ainsi que la dynamique de production théâtrale.
En dépit de la réouverture des espaces culturels, comme les théâtres et les salles de cinéma, en janvier, après une année de fermeture, le théâtre a accusé le coup des restrictions de déplacements et de regroupements en début de l’année 2021, et d’une autre fermeture des espaces publics culturels en été. En témoigne le nombre «en baisse» des productions par les établissements de théâtre du pays, soumis à l’impératif de réduire de moitié leur capacité d’accueil. Malgré la programmation de quelques manifestations à travers l’Algérie, le public, qui a retrouvé le chemin des salles de spectacle en mars, n’a eu droit qu’à une petite sélection de nouvelles productions inscrites au titre de l’année 2021. Djamel Guermi, directeur artistique au Théâtre national Mahiéddine-Bachtarzi (TNA), admet effectivement, que le mouvement théâtral, à travers le monde, a subi les répercussions des restrictions liées au Covid-19. La pandémie a imposé au TNA de s’orienter vers des activités virtuelles pour, sûrement comme Torchaka (Allumette) d’Ahmed Rezzak ou GP» et El Haicha, de Mohamed Charchal et des classiques du théâtre algérien. Cependant le TNA a proposé cette année Ramada 19, mise en scène par Chawki Bouzid et adaptée par Abderrazak Boukeba, d’après le roman Layliyat ramada, de l’écrivain Waciny Laaredj, Chariê el mounafiqine (La rue des hypocrites), comédie noire écrite et mise en scène par Ahmed Rezzak, en plus d’un spectacle pour enfants intitulé Les ailes de Namoula, sur un texte de Youcef Baâloudj. D’autres pièces ont également été finalisées et présentées au public au titre de l’année 2020 et 2021 à l’instar A’oudat Chachnak (Le retour de Chachnaq) et Cadavre produites par le Théâtre régional de Constantine, El Bir, (Le puits) de l’association Oudjouh El masrah, de Blida, Ennaïm Fi el Djahim, de l’association El Besma, de Skikda, ou encore Loading destinée au jeune public et présentée au Théâtre régional de Mostaganem.
Des festivals dans la mesure du possible Loin d’atteindre un réel retour à la normale, l’année 2021 aura vu l’organisation de quelques événements liés au 4e art, d’abord au printemps avec la tenue au mois de mars du 14e Festival national du Théâtre professionnel, qui aura permis aux amateurs de reprendre le chemin de la bâtisse Mahieddine-Bachtarzi et celle du 9e Printemps théâtral de Constantine, véritable bol d’air pour la ville du Vieux rocher. La ville d’El Bayadh avait, quant à elle, accueilli, fin mars, les Journées nationales du théâtre engagé, avec la participation de spectacles issus de toute l’Algérie, alors que Saïda a abrité les Journées nationales du théâtre pour enfants et de marionnettes. Les lumières de la scène s’étaient de nouveau éteintes en été, obligeant les théâtres à suspendre également les répétitions avant que ces établissements rouvrent en septembre. Pour cette fin d’année, de nombreux événements se sont enchaînés, avec la tenue des 13es Journées nationales du théâtre de la Mekerra, accueillies par le Théâtre de Sidi Bel-Abbès en novembre et les premières Journées nationales du théâtre des jeunes de Boumerdès, entre autres. Cette fin d’année, se sont également ouvertes les planches du Sud qui accueillent d’importantes manifestations théâtrales, à savoir les 10es Journées du théâtre du Sud, abritées pour la première fois par le Théâtre régional de Djelfa, avec au programme 7 pièces de théâtre, des conférences et des ateliers de formation, et les 6es Journées africaines du monodrame dans la ville de Laghouat. La première édition des Journées théâtrales de La Casbah, prévues initialement du 22 au 30 décembre, ont été reportées au mois de février prochain, annone le TNA, organisateur de cette manifestation.
M. Toumi /Ag.