Les pouvoirs publics ont décidé, pour la saison estivale 2018, de mettre les bouchées doubles en matière de sécurité. L’on annonce que 20.000 gendarmes et 150.000 policiers seront mobilisés pour assurer la protection des citoyens et à la sécurisation de l’environnement.
Le dispositif spécial saison estivale de l’année 2018, mis en place par le commandement de la Gendarmerie nationale (GN) et la Direction générale de Sûreté nationale (DGSN), autrement, « Plan bleu » et « Plan dauphin » prévoit aussi la mobilisation 2.000 véhicules, 2.000 motos, 7 hélicoptères et plus de 50 équipes cynotechniques, a-t-on annoncé lors de la rencontre nationale consacrée aux préparatifs de la saison estivale et organisée par le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire au Palais des nations. En terme de mesures préventives, la GN compte, « renforcer les formations sécuritaires fixes et mobiles de surveillance, de jour et de nuit », garantir aussi la « fluidité du trafic routier et lutter contre l’exploitation illégale des plages, des sites de camping et des parkings ». L’on procèdera, dans ce même cadre, à « la sécurisation des différentes manifestations à travers tout le territoire national » et contribuer « dans les opérations de recherches, de secours et de signalement des feux de forêts ». Pour sa part, la DGSN s’occupera de la sécurité des lieux publics et l’éradication des les marchés anarchiques grâce à sa brigade composée de « 4.269 policiers ».
Gestion des établissements touristiques
Pour sa part, le ministère du Tourisme et de l’Artisanat compte lutter contre le retard accusé dans la réalisation des infrastructures d’accueil et d’hébergement, en vue de promouvoir le secteur et garantir la réussite de la saison estivale 2018. Le ministre Abdelkader Benmessaoud a donc sommé les Directeurs du tourisme d’intensifier « les opérations de contrôle des établissements touristiques et hôteliers ». Le ministre a aussi affirmé, lors de la même rencontre, la nécessité « d’octroyer aux établissements hôteliers le droit de concession pour la gestion des plages limitrophes » et ce « conformément à un cahier des charges définissant leurs obligations ». Le ministre a tout autant relevé l’importance de l’investissement dans le secteur d’autant que « le gouvernement a œuvré à la création d’un climat favorable à l’investissement, à travers l’accompagnement des investisseurs privés en leur octroyant du foncier et un nombre d’avantages ayant permis d’enregistrer un important programme d’investissement », a indiqué le ministre. Affirmant que la réussite de la saison estivale ne peut se réaliser sans la conjugaison des efforts, le ministre compte sur la contribution des bureaux locaux de tourisme. Il est attendu de ces derniers, valoriser le potentiel touristique de l’Algérie en lançant entre autres, des « campagnes de communication ». Il importe de noter en ce sens, que le gouvernement prévoit la mise en appliquer d’un plan d’action pour la saison estivale 2018. Dans une allocution prononcée à l’ouverture de la rencontre, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, a expliqué que ce plan a été élaboré, en coordination avec les autres départements ministériels différents intervenants. Son objectif est de « relancer le tourisme autant secteur productif sur lequel il faut miser comme alternatif économique passant par la valorisation des biens des collectivités locales en vue d’en augmenter les revenus ».Le plan a comme autre objectif, d’assurer la réussite de la saison estivale 2018. D’ailleurs, Bedoui annoncera l’installation de la Commission nationale chargée du suivi de la saison estivale, présidée par le Secrétaire général du ministère de l’Intérieur et comprenant les secteurs de la Défense nationale, des Travaux publics, de l’Agriculture et de la culture.
Qu’en est-il de l’accès aux plages ?
Et par suivi on entend entres autres parler du respect des acquis des estivants, notamment l’accès aux plages. Le ministre a tenu à préciser à ce propos que « la politique touristique de l’Algérie reposait sur la garantie de l’accès libre et gratuit aux plages et la liberté totale pour l’estivant d’utiliser ses propres équipements de plage ou de les louer au niveau de ces espaces ».Les walis des wilayas côtières sont donc appelés à « consolider le rôle des commissions de sécurité pour faire face aux squatteurs de plages et mettre un terme à tout dépassement ».Le ministre de l’Intérieur a aussi instruit les membres de la Commission intersectorielle chargée de la préparation et du suivi de la saison estivale, de la nécessité de revoir « les décisions de fermeture de 210 plages au niveau du littoral »qu’il juge « irraisonnable ».Il les sommera en ce sens « d’effectuer des visites sur le terrain, en vue de d’identifier les causes de la fermeture ».
Amel Driss