16e sommet à Kazan, Russie du 22 au 24 octobre 2024: Pour une refonte des relations internationales et une prospérité partagée entre les économies du G7 et les BRICS+

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Pour une croissance durable de l’économie mondiale, il est souhaitable le renforcement sur d’autres bases, de la coopération entre  le G7  et les BRICS+ et d’une manière  générale entre les  pays développés et les pays émergents car avec une confrontation commerciale, tout le monde serait perdant.

1.-Aperçu des principales  organisations internationales économiques

Le classement des dix premières puissances économiques mondiales en 2023, basé sur le PIB nominal, se présente comme suit :  États-Unis : 27 361 milliards USD -Chine : 21 643 milliards USD  – Japon : 4 365 milliards USD – Allemagne : 4 120 milliards USD  – Inde : 3 820 milliards USD –Uni : 3 538 milliards USD – France : 2 854 milliards USD  – Canada : 2 365 milliards USD – Russie : 2 240 milliards USD  – Brésil : 2173 milliards USD, soit au total   74 479 milliards de dollars soit 70,59 % du PIB mondial. Concernant les organisations économiques  internationales en référence au produit intérieur brut PIB courant, bien  qu’imparfait  mais étant pour l’instant la référence  pour classer les ays en fonction de la création de sa richesse, nous avons :

 – le  G20  qui est composé :  des :Usa  -Chine  -Allemagne -Japon- Inde- Royaume Uni -France  -Italie  -Brésil  -Canada -Russie -Mexique  -Australie -Corée du Sud  -Espagne  -Indonésie  -Pays Bas  -Turquie -Arabie Saoudite -Suisse -Argentine -Singapour  -Afrique du Sud   qui représente environ 90 % du PIB mondial, plus de 80 % du commerce mondial et les deux tiers environ de la population mondiale et selon le FMI en 2022, le G20 a reçu 74 % du total des arrivées de touristes internationaux et est intervenu pour 73 % dans les exportations touristiques à l’échelle mondiale. Depuis l’accession de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce en 2001, les pays émergents du G20 ont doublé leur part dans les échanges commerciaux internationaux et l’investissement direct étranger, et représentent désormais un tiers du PIB mondial. Ils sont devenus de gros importateurs de produits manufacturés et de gros exportateurs de biens intermédiaires, en particulier dans l’industrie manufacturière et l’exploitation minière.

– le   G7 pour une population de 779,3 millions d’habitants sur un total de 8,025 milliard d’habitants en 2023 est composé  de :  Etats Unis d’Amérique 27361 milliards de dollars de PIB –  Japon 4365  – Allemagne  4120  – Grande Bretagne 3538  – France 2854  – Canada 2365  – Italie 2254  – Total 46857   soit 44,41% du PIB mondial.

-le PIB  des BRICS+ :   au 1er janvier 2024,en plus des cinq membres fondateurs, la  Chine, le Brésil, la Russie, l’Inde  l’Afrique du Sud ont été rejoint par   l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis qui ont intégré officiellement le groupe.  La place des BRICS dans l’économie globale ne cesse de croître, où 1990, leur poids dans le PIB mondial atteignait à peine 10 % et  25,5 % en 2018. Pour 2023 selon les statistiques internationales, nous avons le Pib en dollars courant : Chine 21643  milliards de  dollars (2023)   -Inde 3820  –  Russie  2240  – Brésil 2173  – Iran 2044  – Arabie Saoudite 1067  – Emiraties 504  – Afrique du Sud  420 – Egypte  396 – Ethiopie 164 milliards de dollars soit au total  34471    sur un PIB mondial en 2023 105540 milliards de dollars  soit 32,67%.

2.-  L’objectif de la  stratégie des BRICS : la refonte des relations internationales

Il  y a lieu de ne pas confondre l’action des BRICS avec l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) , but avant tout géopolitique, qui a été créée en 2001 par la Chine, la Russie et quatre pays d’Asie centrale : Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Ouzbékistan , s’étant  progressivement élargie à l’Inde et au Pakistan en 2017, depuis 2023, à l’Iran , la Mongolie, la Biélorussie et l’Afghanistan étant sont membres observateurs).    Le groupe des BRICS se caractérise par sa forte hétérogénéité traversé par des rivalités sino-indiennes.  et les nouveaux entrants forment eux-mêmes un ensemble disparate. Sur le plan démographique, on retrouve trois géants, l’Iran, l’Égypte et l’Éthiopie (plus de 300 millions d’habitants à eux trois), tandis que les Émirats arabes unis comptent moins de 10 millions d’habitants. Sur le plan économique, trois des dix premiers producteurs mondiaux de pétrole, l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis et l’Iran, viennent rejoindre la Russie qui occupe en 2023 le 2e rang mondial Ils restent toutefois bien en deçà du PIB par habitant enregistré par les pays du G7. Malgré cela  le dénominateur commun est de vouloir peser de us en plus dans les décisions internationales tant économiques que politique ( de nouveaux sièges au niveau du FMI, Banque mondiale, conseil de sécurité) . Pour les BRICS+ , la  la Chine  joue un rôle déterminant est  une refonte des  relations internationales certains  parlant du   le Sud global face au G7. Pour un  rééquilibrage progressif où  les pays BRICS contribuent à plus de 40 % de la croissance du PIB mondial, avec un taux de croissance économique collectif qui devrait atteindre 4 % en 2024, un niveau nettement supérieur à la prévision de croissance de 1,7 % pour les pays du G7 et à la moyenne mondiale de 3,2 % et la dynamique pourrait se poursuivre où plus de 20 pays sont  candidats en 2023  et au total près de 40 États auraient manifesté de l’intérêt pour l’organisation.   C’est que    le monde économique devient    de plus en plus interdépendant , en rappelant  que l’expression  « Sud global »  apparue à la fin des années 1960, sous la plume de Carl Oglesby, un essayiste américain et ancien leader étudiant hostile à la guerre du Vietnam qui  annonçait la fin prochaine de la domination du Vieux Monde sur un Sud largement issu de la décolonisation. Cependant selon Aude Darnal, chercheuse au sein du think tank américain Stimson Center et directrice du projet The Global South in the World Order « Le concept de Sud global est un cadre de pensée qui permet de déporter l’analyse politique internationale historiquement occidentalo-centrée et de focaliser sur des acteurs qui ont été marginalisés » et un des  chantiers envisagés, est celui de la réforme de l’architecture financière internationale, notamment les institutions de Bretton Woods (FMI, Banque mondiale) pour un monde plus solidaire.   Pour preuve, contrairement à certains discours , bien qu’ en   repli, au profit d’autres espaces , les échanges  entre la Chine  et  l’ Afrique ayant été évacuées à plus de 280 milliards de dollars en nette croissance,   entre d’une part  la Chine et les USA, où  en 2023, la Chine et les Etats-Unis ont  échangé pour 664,4 milliards de dollars de biens et services  et les importations des États-Unis en provenance de Chine s’étant élevées à 448 milliards de dollars et d’autre part la Chine et l’Europe  où selon   l’Office statistique de l’Union européenne, Eurostat du 4 mars 2024 , les exportations du bloc communautaire vers la Chine ont  atteint  223 milliards d’euros, tandis que ses importations de produits chinois  514 milliards d’euros. A cela s’ajoute les bons de trésor , bien qu’ayant diminué,  détenus par la Chine qui est actionnaire de l’État américain, pouvant  pour faire varier son prix de manière significative en cas de ventes massives de titres,  où selon le trésor américain , fin avril 2024, la dette publique américaine totale s’élevait à 34 700 milliards de dollars, soit 125% du PIB et sur  ces 34 700 milliards, 8 000 (23% du total) étaient détenus par des non-résidents, dont 770 milliards par des investisseurs chinois. 2,2% (2,8% en incluant Hong Kong), contre 7,2% (7,8% avec Hong Kong) il y a dix ans. 

En conclusion,  avec le poids croissant des BRICS+, nous devrions assister en ce XXI -ème siècle à de profondes mutations  géostratégiques et économiques et il devient impératif pour une prospérité partagée de revoir l’actuelle architecture des relations internationales. L’action des BRICS a permis de soulever des problèmes jusque-là ignorés par les pays développés comme le déséquilibre de l’économie mondiale et qu’il ne peut y avoir de développement global sans le développement et la prospérité de la majorité des pays en voie de développement et qu’il s’agit de respecter le choix du système politique et économique de chaque nation, tenant compte de son histoire et de son anthropologie  culturelle. Les BRICS sont pour l’instant un Club non structuré en secrétariat général, et commissions comme le G7, avec des structures politiques et économiques différentes. Mais son poids économique croissant, étant prévu avec  de nouveaux pays membres, entre 2030/2035 plus de 50% du PIB mondial ce qui  devrait modifier l’actuelle architecture des relations internationales s’orientant vers un monde multipolaire afin de favoriser un co-développement mondial et lutter contre les inégalités et la pauvreté. 

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