La ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a ouvert, mardi soir à Alger, la cérémonie de remise du prix, Ali-Maâchi du président de la République dans sa 15e édition, marquée par une participation record, selon le jury.
Accueillie à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih, la 15e édition du prix Ali-Maâchi s’est ouverte avec l’allocution de la ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, qui a commencé par saluer la «mémoire des artistes», récemment disparus, dont «la présence restera éternelle», grâce au «précieux legs» qu’ils ont laissé à la culture algérienne et aux générations futures. En présence de plusieurs membres du gouvernement et conseillers du président de la République, Malika Bendouda a rappelé «le devoir de distinguer les jeunes créateurs», qui, selon elle, travailleront à «élever le patrimoine culturel algérien au rang de l’universalité», réitérant sa volonté de créer d’autres prix d’«encouragement» pour les jeunes artistes et de «reconnaissance» pour leurs aînés qui auront donné à la culture algérienne. Lors de cette 15e édition, les distinctions ont concerné 24 lauréats sélectionnés sur plus de 600 propositions desquelles 500 ont été retenues, «un nombre record» par rapport aux années précédentes, selon le président du Jury, le romancier, poète et journaliste, Smaïl Yabrir. Smaïl Yabrir explique ce grand nombre de participants par l’option prise cette année par le ministère de la Culture et des Arts, de «mettre à la disposition des postulants une adresse électronique», dédiée à la réception des candidatures, pour poster leurs propositions.
Les propositions retenues des jeunes créateurs ont été inscrites dans huit catégories, «roman», «poésie», « l’art de l’interprétation théâtrale», «le texte théâtral», «la musique», «l’art de la danse», «les arts plastiques», «le cinéma et l’audiovisuel». Un court document vidéo en hommage aux artistes récemment disparus a ensuite été projeté. Des distinctions honorifiques ont été ensuite remises aux comédiens, Mohamed Adar, Farida Krim et Debbahi Nadjia, au plasticien, Moussa Bourdine, au maître de la chanson chaâbie, Maâzouz Bouadjadj et au jeune poète palestinien étudiant à la ville de Laghouat, Ahmed El Hattab qui a donné lecture à son texte, «Chouhada El Qods» sous les applaudissement et les youyous de l’assistance. L’Orchestre symphonique de l’Institut national supérieur de musique (Insm), dirigé d’une main de maître par le maestro Lotfi Saïdi, a ensuite gratifié l’assistance de quelques pièces issues du répertoire classique universel et du patrimoine algérien. Les pièces, Can, Can, ouverture du Franco-Allemand, Jacques Offenbach (1819-1880) et Voche Sapete de l’Allemand Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), interprété par la soprano, Tasmina Lekkaf, ont ouvert le concert. Le maestro a présenté ensuite les pièces, Angham El Djazair, interprétée par le ténor, Billel Ghellab , Arsem Wahran (instrumental), Anzor el wali, rendue par le ténor Koceila Adjrad, Goumari, chantée par la soprano Lamia Bessekri et Yahiaw ouled bladi, interprétée avec des voix présentes et étoffées par l’ensemble des solistes. Sur la scène de l’Opéra d’Alger, la ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a donné le coup d’envoi de la diffusion en direct sur toutes les plates formes numériques reliées au ministère de la Culture et des Arts du nouveau clip, L’Hymne de l’artiste, interprété par une vingtaine de chanteurs, dont Abdelkader Chaou, Hassiba Amrouche, Asmae Djermoune, Salim Chaoui et Yasmine Amari. Deux cartes d’artistes numériques et autant professionnelles ont été remises respectivement au jeune metteur en scène, scénariste et comédien Mokhtar Zeddam et à la comédienne Hania Bekhti, ainsi qu’aux techniciens, Ahmed Talantikit et Hossem Eddine Rais, marquant symboliquement le lancement de cette opération. Auparavant les étudiants de l’Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l’audiovisuel (Ismas), ont animé le hall d’entrée de l’Opéra d’Alger avec un extrait d’une pièce chorégraphique intitulée, Lire entre les lignes, conçue par Farès Fettane et Samah Smida. Les étudiants de l’Ecole supérieure des Beaux-arts, ont pour leur part, réalisé une grande fresque sur toile et deux bustes sculptés à l’effigie de Ali Maâchi, artiste-martyr, musicien, auteur compositeur et interprète tombé au champ d’honneur le 8 juin 1958, après avoir été lâchement exécuté par l’armée coloniale.
- Toumi