Un hommage sera rendu ce soir à l’un des doyens de la musique et danse Diwane dans le pays, le Maâlem de Blida Mohamed Bahaz, a-t-on appris hier des organisateurs de la 12ème édition du festival national culturel de cette musique traditionnelle Algérienne qui se déroule actuellement au complexe sportif « 18 février » de Bechar.
« Nous allons rendre hommage à l’un des grands Maâlem du Diwane à l’occasion de la cérémonie de clôture de notre festival et ce, comme reconnaissance à cet artiste qui avait consacré une grande partie de sa vie à promouvoir cet art traditionnel », a indiqué à l’APS le commissaire du festival, Hamdani Amari. Le Maâlem Mohamed Bahaz, a qui l’on doit la partition karkabou du film « La Bataille d’Alger », production cinématographique algéro-italienne réalisée par le cinéaste Gillo Pontecorvo -dont la musique est du célèbre compositeur de musiques de film l’italien Ennio Moriconne-, est l’une des grandes figures du Diwane dans le pays qui, malgré son âge avancé (77 ans), continu à prendre part aux cérémonies sacrées et profane du Diwane, ainsi qu’à diverses manifestations artistiques et culturelles nationales. De nombreux groupes de Diwane issus de plusieurs régions du pays prendront part, aux côtés d’artistes de différents courants musicaux, à la cérémonie d’hommage prévue en clôture de la 12ème édition du festival national du Diwane. La manifestation, marquée par la participation d’une douzaine de troupes, devant prendre part au concours pour les trois premières places, a permis au public de suivre, durant sa deuxième soirée, les figures de danse exécutées avec art par les Maâlime des troupes de « Ahl Diwane » de Mascara, « Dendoun de Sidi Billal » de Ghardaïa, « Ouled Sidi Billal » de la ville de Relizane et les jeunes du groupe d’ « Ouled Tarh Diwane » de Bechar qui ont tous retenus l’intention des spectateurs, d’où le choix difficile du jury de cette édition présidée par le Maâlem Youz Youcef, un autre ténor du genre Diwane dans le pays. « Plusieurs manifestations, ayant de tout temps marquées le festival depuis sa création en 2007, à savoir le cycle de conférences-débats ayant trait aux différents aspects des rites sacrés et profanes du Diwane, des expositions sur les instruments de cette musique et d’autres musiques traditionnels algériennes, ont été annulées pour difficultés financières », ont relevé les organisateurs. « Une subvention uniquement de cinq (5) millions DA a été allouée par le ministère de la Culture, tandis que la banque publique Crédit Populaire d’Algérie n’a accordé que deux cent mille dinars (200.000 DA) dans le cadre du sponsoring »‘, a précisé, à ce propos, Hamdani Amari, soulignant que « malgré l’insuffisance financière, le festival a tenu ses promesses, à savoir continuer à promouvoir le genre Diwane ».
Benadel M