Le directeur général de l’Institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI), Abdelhafid Belmehdi, a annoncé lundi à Oran une progression significative des dépôts de brevets en Algérie, confirmant la montée en puissance de l’innovation nationale au cours des dernières années. En marge du 15ᵉ Salon de l’innovation, organisé jusqu’au 9 décembre à l’École nationale polytechnique d’Oran (ENPO), il a fait état d’une hausse de 20 % des demandes de brevets en 2025, avec 1 127 dépôts enregistrés à fin novembre par rapport à la même période de 2024.
Le responsable a souligné que cette évolution s’inscrit dans une tendance durable, les demandes de brevets d’invention progressant régulièrement année après année. Selon lui, cette dynamique témoigne de la transformation de l’économie nationale, de plus en plus orientée vers la connaissance, la créativité et la valorisation de l’innovation technologique. Il a rappelé que l’année 2024 avait franchi pour la première fois le seuil historique des 1 400 demandes, majoritairement déposées par des chercheurs et inventeurs algériens. En comparaison, 1 100 demandes avaient été enregistrées en 2023, contre seulement 600 en 2022. Abdelhafid Belmehdi a estimé que cette progression revêt un caractère particulièrement significatif lorsqu’on la compare à la période 2012-2017, durant laquelle l’INAPI ne recevait que 200 à 300 demandes par an.
Pour lui, cette nouvelle dynamique résulte directement de la création du ministère de l’Économie de la connaissance et des Start-up, ainsi que des campagnes de sensibilisation menées dans les universités, qui ont contribué à renforcer la culture de la protection des inventions chez les chercheurs et les jeunes innovateurs. S’agissant des secteurs les plus dynamiques, il a indiqué que les produits parapharmaceutiques et cosmétiques—en particulier les huiles essentielles et les nouveaux procédés de fabrication—arrivent en tête des dépôts. Ils sont suivis par la mécanique et l’électronique. Ces résultats traduisent, selon lui, les efforts d’une nouvelle génération d’ingénieurs et d’inventeurs algériens, qualifiée de particulièrement active et créative. Enfin, le directeur général de l’INAPI a évoqué des perspectives « encore plus prometteuses » pour l’année 2026, soulignant que les indicateurs du premier trimestre 2025 confirment déjà une dynamique toujours orientée à la hausse, laissant présager un nouvel essor pour la propriété industrielle en Algérie.
Amel Driss
