Dans la continuité de son cycle de formations dédié aux journalistes professionnels algériens, et dans le cadre des activités de son club de presse, Ooredoo Algérie a organisé, mercredi 16 avril 2025, la 81ᵉ session de formation sous le thème : « La double crise de la biodiversité et du climat : un défi existentiel ».
Cette session, tenue au siège de Ooredoo à Ouled Fayet (Alger), a coïncidé avec la célébration de la Journée nationale du savoir (Yaoum El Ilm), et a été animée par Dr Ahmed Djoghlaf, ancien diplomate et Sous-Secrétaire des Nations Unies, expert reconnu des questions environnementales. Dans son allocution d’ouverture, Ramdane Djezairi, Directeur des Affaires Corporatives de Ooredoo, a présenté le lancement de la 18ᵉ édition du concours journalistique « Media Star » ainsi que la 2ᵉ édition du concours « Étoile Montante » destiné aux étudiants en journalisme à travers le pays. Dr Djoghlaf a entamé son intervention en rappelant que la biodiversité est le fondement de la santé de la planète et un pilier de l’économie mondiale. Il a précisé que 50 % du PIB mondial et 85 % des grandes entreprises cotées en bourse dépendent directement de la nature. Il a également souligné les bienfaits inestimables de la biodiversité, tels que la purification de l’air, la régulation des ressources en eau, la stabilisation du climat, la fertilisation des sols et la pollinisation des cultures. Pour illustrer la richesse naturelle de l’Algérie, il a évoqué les écosystèmes insulaires, marins, forestiers, sahariens, steppiques et humides, et cité l’exemple de la plante saharienne « Ajrem », utilisée en médecine traditionnelle. Cependant, Dr Djoghlaf a alerté sur les menaces graves pesant sur ce patrimoine naturel, en raison de l’activité humaine qui a transformé les écosystèmes de manière accélérée au cours des 50 dernières années, entraînant une extinction massive d’espèces. Il a souligné que les changements climatiques sont aujourd’hui le premier facteur de perte de biodiversité. Pour faire face à cette double crise, il a présenté les grandes lignes du Cadre mondial de la biodiversité adopté en décembre 2022 par les Nations Unies, ainsi que la nouvelle stratégie nationale de l’Algérie, alignée sur ce cadre et en cours d’élaboration sous l’égide du Ministère de l’Environnement et du PNUD. Dr Djoghlaf a insisté sur le rôle crucial des médias algériens dans l’accompagnement des politiques publiques en matière environnementale. En mettant en lumière les initiatives vertes — telles que l’écotourisme, la création d’emplois verts et la valorisation du patrimoine local — les journalistes peuvent soutenir un modèle de développement durable bénéfique à toute la société. En conclusion, il a appelé les journalistes à devenir eux-mêmes des acteurs de la protection de la biodiversité, soulignant leur rôle clé dans la sensibilisation de l’opinion publique, le changement des comportements, et l’alerte des décideurs aux enjeux environnementaux. La session s’est achevée par un débat interactif riche entre Dr Djoghlaf et les journalistes présents, illustrant l’intérêt croissant des professionnels des médias pour les questions environnementales stratégiques.
Sarah Cheriet
