Grâce à la mise en service de cinq nouvelles stations de dessalement de l’eau de mer, l’Algérie se hisse au rang de premier pays africain en matière d’investissement dans cette technologie, et se place au deuxième rang au niveau arabe et dans le bassin méditerranéen. C’est ce qu’a annoncé Sofiane Zamiche, Directeur du Développement à l’Algerian Energy Company (AEC), invité dimanche matin de l’émission L’invité du jour sur la Chaîne 3 de la Radio algérienne.
Ces nouvelles infrastructures, d’une capacité de 300 000 mètres cubes/jour chacune, sont implantées dans les villes d’El Taref, Béjaïa, Boumerdès, Tipaza et Oran. Elles viennent s’ajouter à la capacité existante, portant le total national de production d’eau dessalée à 3,75 millions de mètres cubes par jour. Selon M. Zamiche, cette extension entre dans le cadre d’un programme complémentaire visant à renforcer l’approvisionnement en eau potable à travers le pays. Avec cette avancée, la part de l’eau dessalée dans le mix hydrique national passe de 18 % à 42 %, marquant un tournant stratégique dans la gestion des ressources hydriques. Cependant, la mise à disposition de ces nouvelles quantités d’eau au profit des citoyens ne sera pas immédiate. Le responsable d’AEC précise que la livraison effective est progressive et dépend de deux paramètres essentiels : la demande formulée par l’Algérienne des Eaux (ADE) et l’état du réseau de distribution, qui doit être techniquement capable d’absorber les volumes supplémentaires injectés. Avec ce développement, l’Algérie confirme sa volonté d’asseoir une souveraineté hydrique durable et d’anticiper les défis liés à la raréfaction des ressources naturelles, notamment dans un contexte climatique de plus en plus contraignant.
Rayan B